Pilates

Le Pilates est une technique de travail du corps, conçue à l’origine dans un but curatif et préventif des problèmes et accidents de la motricité.

Le Pilates fait partie, aujourd’hui, des approches corporelles visant à améliorer l’aisance du mouvement par le développement de la conscience corporelle.

Conçue par Joseph Pilates, pendant la 1ère guerre mondiale, en Allemagne, elle élabore auprès des blessés de guerre toute une série d’exercices physiques en utilisant les lits des patients pour leur permettre de retrouver leur musculature et surtout leur mobilité. C’est à partir d’anneaux et de ressorts créant ainsi des résistances qu’il contribue à leur rééducation.

En 1926, J.Pilates quitte l’Allemagne pour les Etats-Unis où il ouvre son studio. Il suscite l’intérêt du milieu de la danse qui adhère à sa démarche et qui la diffusera à long terme.
A sa mort, en 1967, sa recherche s’ouvrira, à travers ses élèves et assistants, à un plus large public.

Méthode

La méthode Pilates s’organise autour autour du travail au sol (Matwork) et sur machines (reformer, trapeze table, chair etc…)

Le travail au sol est envisagé dans une visée préparatoire pour rendre le corps disponible, à travers des exercices de respiration, de dissociation et d’isolation.
Les notions d’ancrage et d’appuis sont parallèles au travail sur machines.

Principes des exercices sur machines

  • Pousser, repousser, résister, conduire et contrôler le parcours des parties mobiles soumises à la force contraire des ressorts.
  • remettre constamment en jeu nos acquis mécaniques
  • Le rôle des appuis sur supports fixes et mobiles est majeur (pieds, mains, bassin, dos, genoux…) permettent d’observer des changements de relation à la gravité et des variations quand à la perception du centre.
  • De nouvelles organisations mettent en évidence les relations entre le haut et le bas du corps, interrogeant la notion de verticalité.
  • Pensé dans un sens de globalité, le travail est axé sur l’organisation et la coordination et privilégie davantage les muscles profonds que les chaînes musculaires superficielles.
  • Influencé par le Yoga, la place de la respiration est majeure et s’associe au mouvement
  • On privilégie la qualité d’un exercice plutôt que sa quantité, et les combinaisons sont comprises dans un aller et un retour
  • Conçue dans un sens de rééducation et de prévention, la méthode américaine fait plus référence au centre du corps et est plus axé sur-la musculature et son tonus :
    • la ceinture abdominale
    • l’alignement de la colonne vertébrale
    • l’équilibre et la symétrie du corps dans un sens de la correction de la posture.

Les muscles profonds

Appelés aussi posturaux et toniques, ils nous permettent de nous tenir assis et debout et sont responsables de l’ajustement tonique et jouent un rôle dans la stabilisation articulaire.

Ce sont les muscles des émotions, développés très tôt par le contact avec la mère, ils sont bourrés de capteurs neuro-musculaires et  plus fins dans la qualité de réponse, ils sont aussi infatigables mais s’atrophient en 1er à la différence des muscles superficiels qui sont très volontaires, fatigables et s’atrophient en dernier.

On ne les sent pas se contracter ou se relâcher mais on les ressent dans tous les changements de qualité de mouvement .

La musculature profonde soutient  toute action et mouvement mais peut être « empêchée » par la musculature superficielle (plus loin des os et plus volumineuse) qui n’est utile que pour la grande amplitude, d’où l’utilité d’un travail de prise de conscience et de la stimulation de la proprioception*.

A travers des exercices, on ciblera cette musculature, pour l’économie de la posture, de l’effort, le maintien, l’équilibre. En l’utilisant, le mouvement sera plus efficace et plus ciblé.

 

*Proprioception : la sensibilité proprioceptive est la conscience de la position et des mouvements de chaque partie du corps à chaque instant (étirement, contraction, effort…) et désigne notre capacité à connaître la position de notre corps dans l’espace.

Mes axes personnels seront aussi :

  • le sens kinesthésique*, ou la proprioception
  • le toucher, la peau, la perception
  • la conscience du squelette et de l’espace de projection
  • les sensations internes
  • le plaisir du mouvement

 

*Kinesthésique : relatif à la kinesthésie ; sensibilité nerveuse consciente concernant les muscles, leur position, leur tension et leur mouvement.